Le deuxième volet de nos six programmes autour du cycle opus 18 de Beethoven est marqué par le lien particulier entre Fanny Mendelssohn et son frère cadet Félix. Si Félix a vécu la gloire d’être compositeur et chef d’orchestre célébré partout en Europe, Fanny a connu un autre sort – interdit par son père et son frère de se produire en public, elle s’exprimait à travers sa musique, joué par les meilleurs musiciens de Berlin, mais en arrière des huis clos de la famille prospère Mendelssohn.
Entre l’avant-gardiste quatuor en mi-bémol de Fanny et ledouloureux fa mineur op. 80 de Félix (Requiem pour Fanny), se situe le premier des six op. 18 de Beethoven, son fa majeur. Essentiellement ensoleillé et brillant, ce quatuor révèle un deuxième mouvement profond et dramatique, qui évoque déjà les plus grands moments de ses derniers quatuors.